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Ce billet fait partie d’une chaîne de blogs initiée par Laurent Brixius du blog Architecte marketing , qui est passée via Pierre Morsa et Michael de Esprit Riche, pour enfin arriver à Olivier Roland dans son blog Des livres pour changer de vie. Comme Olivier l’a expliqué dans son article, une chaîne de blogs, c’est tout simplement un thème commun que l’on se passe de blog en blog. Olivier m’a proposé de prendre le relai !
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C’est un sujet qui tombe bien, car il va me permettre de raconter un peu mon histoire, et les types d’éducation qui ont le plus influencé ma vie. Peut être que cela vous permettra également de prendre du recul sur votre propre parcours… qui sait ?
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« Mieux vaut tête bien faite que tête bien pleine. » [Montaigne]
Ma formation initiale est universitaire et scientifique. Cette formation me tient à cœur pour 2 raisons : j’y ai rencontré des enseignants-chercheurs passionnés, et surtout je pouvais apprendre de manière autonome.
Je me suis engagé dans les sciences seulement parce que cela me plaisait, rien de plus. Je ne savais pas quel métier je ferai, mais je savais que ma filière était passionnante, cela me suffisait amplement à l’époque, les détails viendraient après.
C’est dans mes premières années que j’ai eu un enseignant qui était pour moi vraiment hors norme : Henri Broch, professeur de physique et de zététique à Nice-Sophia-Antipolis (il a écrit un livre assez populaire sur l’usage de la raison, avec le prix Nobel de physique Goerges Charpak). Il enseignait avec une grande clarté et beaucoup de pédagogie, mais pas seulement : il nous a formé à l’art d’être sceptique, d’être de véritables scientifiques, dans tous les domaines d’études. J’ai énormément appris grâce à ses méthodes.
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« L’école devrait toujours avoir pour but de donner à ses élèves une personnalité harmonieuse, et non de les former en spécialiste. » [Albert Einstein]
Ensuite, j’ai quitté Nice-Sophia-Antipolis pour aller à l’université d’Aix-Marseille, où j’ai travaillé mon mémoire sur la Systémique. La systémique étant, dans les grandes lignes, une méthode de raisonnement qui voit les choses dans leur ensemble. Elle est extrêmement utile pour faire le lien entre les différentes spécialités, ou des domaines d’études a priori dissemblables.
J’ai voulu apporter une pierre nouvelle dans ce champ d’étude, à ma manière et de façon vraiment autonome. On m’avait prévenu qu’essayer d’innover seul dans ce domaine était risqué… J’ai écris mon mémoire. J’ai eu le droit a 45 min de questions après mon examen oral, à la place des 10 min habituelles. J’étais dans l’expectative, pourquoi tant de questions ? Ils étaient intéressés, on m’a félicité pour mes recherches et mon autonomie, le jury a apprécié mon travail à sa juste valeur, bref… j’étais aux anges !
Grâce à ce stage de Master, j’ai pu rencontrer des chercheurs ouverts et très intéressants, qui m’ont permis de sentir ce qu’était la passion de toute une vie : la découverte et le savoir.
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« La création d’entreprise est probablement l’une des formes les plus élaborées des dernières grandes aventures modernes. » [Bernard Maître]
Après m’être documenté sur les démarches administratives et techniques, je crée mon entreprise le 1er octobre de l’année 2007 : à partir de maintenant, je travaillerai essentiellement pour des entreprises, surtout des PME et TPE, ainsi que pour certains professionnels ou particuliers. Mon but est d’utiliser mon outil de prédilection, la systémique, et de construire des stratégies élégantes pour mes clients. Je suis donc une sorte de « conseiller » et de « coach » à ma façon.
Pourtant, il y a les débuts. Et là j’ai compris le gouffre qui sépare le monde des études de la vie réelle. A l’université, j’ai appris à faire des CV, des lettres de motivations et tout le « package » habituel… mais je n’ai pas appris à démarcher, à convaincre, à me vendre réellement. J’ai vite découvert, avec une certaine consternation, qu’une bonne idée est aussi difficile à vendre qu’une mauvaise idée. Un client qui nous voit pour la première fois est méfiant, quoi qu’il arrive. Ah ça oui, le potentiel de mes méthodes leur paraissait intéressant, mais là n’était pas le problème majeur : il fallait que je me vende, moi, qu’ils me fassent confiance. Dans quelques-uns de mes précédents articles, je parle de ce problème du démarchage et du marketing, car c’était au début une source de préoccupation majeure pour moi ! J’étais compétent, mais le vrai défi était de savoir faire « sentir » aux autres ma compétence.
J’y suis arrivé, seul. J’ai réappris, à ma manière, ce vieux cliché : la pratique est une très bonne formation, même si elle est très dure. L’apprentissage est toujours simple, mais n’est jamais facile.
Alors ensuite, il y a les vraies récompenses : vos clients partagent vos ambitions et vos idées, le travail en commun, le fait de redécouvrir les possibilités qu’offre la vie ! Vous ressentez alors une grande fierté : la fierté d’avoir fait face à la réalité du monde.
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« Chaque personne que tu rencontres est le résultat d’une expérience. » [Reed Konsler]
Bien sûr, au fil du temps on rencontre des personnes uniques. Michel, conseiller en investissement indépendant, qui m’a beaucoup appris, et sans rien me demander en retour, dans le domaine du conseil professionnel et surtout de la finance (une corde qui manquait à mon arc). Irene, passionnée et professionnelle de l’événementiel, qui m’a permis de faire ma première conférence officielle. Joël, un auteur que j’avais vraiment apprécié, qui m’a offert un de ses livres et qui m’a permis de connaître les subtilités du management et de l’esprit de jeu pour motiver les gens. François, mon grand cousin, qui travaille depuis de nombreuses années dans le coaching au sein des grandes organisations, qui m’a toujours dit à sa manière (subtile) de laisser du temps au temps (et je crois que c’est une leçon très importante). Les nombreux entrepreneurs que j’ai rencontrés dans le cadre de mon travail… et tous les autres !
Il y a aussi mon blog et la magie du « réseau ». L’Internet 2.0 m’a permis de rencontrer des personnes vraiment intéressantes ! Marc Traverson du blog Troisième voie. Gérard Schoun, l’auteur de Tu seras un leader ma fille. Argancel du blog C’éclair et son projet de regroupement des meilleurs blogs de développement personnel francophones. Benoît Ouellet et son blog sur Les harmoniques de le vente. Frederic Canevet du blog Conseils en marketing. Olivier Roland du blog Des livres pour changer de vie. Ah, d’ailleurs Olivier tu vas me permettre de finir cet article sur un point important.
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« Un livre, c’est un navire dont il faut libérer les amarres. Un livre, c’est un trésor qu’il faut extirper d’un coffre verrouillé. Un livre, c’est une baguette magique dont tu es le maître si tu en saisis les mots. » [Michel Bouthot]
Ce point est le suivant : les livres. J’ai pris l’habitude de lire beaucoup, et c’est très probablement ma meilleure habitude ! Les livres m’ont apporté énormément de bonnes choses. Notamment ceux qui permettent de développer son savoir personnel et professionnel.
Et à ce propos je vous recommande vivement la visite du blog Des livres pour changer de vie. Olivier a un projet hors du commun : lire 52 des meilleurs livres de Business (ou Personal MBA) en 52 semaines, et faire un résumé par semaine sur son blog ! Olivier est un autodidacte pur et dur et je crois beaucoup en son projet et son ambition. Une ambition que je comprends bien car je la partage au plus profond de moi.
J’essayerai l’année prochaine de participer à son projet un peu à ma manière, en parlant des livres intéressants que j’ai découvert récemment, comme par exemple « Le cygne noir » (un livre passionnant sur l’imprévisible et son exploitation dans la vie quotidienne et professionnelle), ou « L’art d’apprendre » (un livre très original sur l’art de l’apprentissage efficace).
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Note: Je dois passer la main à quelqu’un d’autre pour cette chaîne d’articles. Mais pour l’instant je ne sais pas encore qui a parlé, ou a déjà l’intention de parler, de la formation ou auto-formation qui a le plus influencé sa vie. Je vais donc tenter de trouver les personnes qui me connaissent , qui n’ont pas déjà écrit cet article, et qui accepteraient de « relever le défi ». Benoît, tu veux écrire à ce sujet ? Argancel, tu acceptes également ?
En attendant, je propose aux lecteurs qui possèdent un blog, s’ils le désirent, de poster un article avec ce sujet, puis de donner un lien vers leur article dans les commentaires. Pour ceux qui n’ont pas de blog, vous pouvez utiliser la boîte des commentaires de cet article pour faire partager à votre façon la formation ou auto-formation qui a eu le plus d’importance dans votre vie. Ça sera à coup sûr très intéressant !
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Je vous souhaite à toutes et à tous d’excellentes fêtes de fin d’année !
Alexandre
En tant que camarade de classe à l’Université de Nice – Sophia Antipolis, j’étais impressionnée par ton désir incroyable d’apprendre d’une manière complètement autodidacte. Tu nous as toujours montré ton fort intérêt pour « les idées qui collent », les solutions les plus optimales possibles face à un problème… Plus je te connaissais, plus ta soif de servir de tes connaissances pour aider les autres à (mieux) réussir tant au niveau personnel que personnel me fascinait. Et tu as réussi. Maintenant, je vois que tu a décidé d’en faire TON métier, je te souhaite bon courage, bonne réussite et je suis sincèrement contente pour les personnes qui pourront profiter de ton aide (comme nous à la Fac).
Linh.
Merci Linh ! Tu m’as tellement appris durant ces années d’études au parc Valrose. Et encore bien plus après…
Cela ne fait pas partie d’une formation ou d’une auto-formation à proprement parler, mais mes je n’oublierai jamais que mes amis m’ont apporté plus que n’importe qui durant ces années d’apprentissage.
Merci aussi en particulier à toi Morgane, Marie, Thierry, Pierrick, Teddy, Elodie.
Et merci pour tes encouragements Linh, ça me va droit au cœur.
Tu fera également de grande choses, comme on se l’est toujours promis ! Un avenir ça se façonne et ça se veut !
A très bientôt.
Alexandre
Salut Alexandre,
je vais accepter ton invitation à continuer cette « chaîne » de blogue (ce n’est vraiment pas dans mes habitudes… je déteste les chaînes … de lettre). Mais là ça vaut la peine.
Partager nos expériences de succès (et d’échecs aussi… parce qu’il y en a forcément lorsque l’on veut faire changer les choses, gagner, RÉUSSIR!), partager les enseignements de ceux qui nous ont influencés, est exactement ce pourquoi j’avais commencé mon blogue.
Partager. Cela implique « ouverture d’esprit ». Cela exige générosité. J’ai eu le plaisir de « diriger » plusieurs jeunes personnes dans le monde de la vente dans ma carrière (et je n’ai pas fini… et je ne suis pas vieux!) et, sans aucun doute, TOUS ceux qui ont réussi avaient ces deux qualités.
Moi, sans te connaître, je lis que tu as su reconnaître l’importance d’être « sceptique » comme un art, grâce à ton professeur Maître Henri Broch (et j’aurais rêvé avoir eu un tel professeur), ce qui est fabuleux (le scepticisme est la première qualité à l’ouverture d’esprit); puis je lis le commentaire de Linh qui décrit ta générosité (« … qui pourront profiter de ton aide comme nous à la FAC »).
Ah la la! Il y a des signes qui ne mentent jamais. Ni en France, ni au Canada, ni nulle part au monde.
Je suis absolument convaincu que tu possèdes les qualités nécessaires pour réussir.
Je te souhaite une très belle année 2009! (parce que ces foutues années qui passent, et bien il faut bien les prendre l’une après l’autre!)
Amitié
Benoît
JOYEUSE ANNÉE 2009 A TOUTES ET A TOUS !
Et merci pour tous vos commentaires, très agréables, que vous avez laissé sur mes différents anciens articles.
Merci à toi Benoît, pour tes encouragements, tes articles (j’ai adoré le dernier que tu as écrit « Le syndrome du cric: vouloir tout prévoir« ), et pour tes voeux de 2009.
Je te souhaite également une très belle année, réussite, découvertes et réalisations.
Amicalement.
Alexandre
Très bon billet Alexandre.
J’ai découvert ton blog, via celui de mon ami de toujours Benoit et ses harmoniques de la vente.
En ce qui me concerne, la formation qui m’a permis de développer mon « trademark » est sans l’ombre d’un doute mon bacc en histoire (même si aujourd’hui ce que je fais n’a aucun rapport à l’Histoire).
Mon bacc m’a appris deux choses essentielles: l’esprit critique et la synthèse.
Par la suite, sur le marché du travail, j’ai débuté en travaillant en centre d’appels et j’ai appris là une autre chose qui m’est précieuse: le sens du service à la clientèle.
Aujourd’hui, je suis directeur de comptes et je crois que j’ai du succès grâce à ces qualités apprises à l’école et à l’école de la Vie. L’esprit critique permet de garder la tête froide, la synthèse permet de bien vendre et « packager » des concepts et le sens du service clientèle me permet de gagner la confiance de mes clients.
Au plaisir!
Martin
Merci pour ton message Martin D. !
A bientôt
Bonjour,
Ça me fait grand plaisir de visiter ce site qui m’a permis découvrir votre monde professionnel.
Je suis vraiment intéressé par la phrase : j’étais compétent, mais le vrai défi était de savoir faire « sentir » aux autres ma compétence.
Pour moi, je n’ai pas trouvé la recette idéale pour que les autres sachent mes compétences. Je cherche comment montrer et faire sentir mes compétences aux autres.
J’ai vraiment besoin de votre conseil à ce sujet.
MERCI BCP MES AMIS